vendredi 10 septembre 2010

Chile, end of our wonderful adventure

ENGLISH FOLLOW FRENCH
Du 21 Septembre au 24 octobre 2011
460 km au Chile pour un total de près de 11 000km pour l’ensemble du voyage
Photos
https://picasaweb.google.com/110252198067008403189/SelectionChile?authkey=Gv1sRgCIrVpebKrei0Xw

L’objectif de notre voyage était de nous rendre à Valparaiso au Chili et voir si on pouvait trouver les traces de la famille éloignée de Katja. On savait que l’arrière grand-mère de Katja a vu le jour et repose à Valparaiso. On en savait guère plus...mais on a tout de même fait de Valparaiso la destination ultime de notre épopée sur deux roues. Nous avons pédalé un total de 10 943 km pour y arriver. Notre séjour au Chili décrit en grande partie la découverte de la famille Serrano, descendants des Choupay (père de Katja).

Les dunes de Viña del Mar.
Sur plus de 5 000 km, la Cordillère des Andes est un rempart naturel qui sépare l’Argentine du Chili. Tous les accès entre le Chili et l’Argentine exigent de franchir une passe à plus de 3 500m d’altitude. Après avoir dit au revoir à nos amis argentins, nous avons bravé les vents contraires sur la route 9 qui mène à la frontière Los Libertadores. Après qu’on nous ait bien fouillé et enlevé tous nos fruits séchés à la frontière, nous dévalons la route qui descend en serpentin vers le coeur du Chili. La route 68 croise un centre de ski (Portillos) qui nous donne un avant goût de ce que sera le Canada à notre retour. Le Chili est le dernier pays visité dans ce voyage qui aura duré 13 mois. En tout, nous avons franchi 14 frontières et parcourus plus de 11 000 km sur nos vélos. Pas mal pour un premier voyage en bicyclette! Et, en prime, notre couple est toujours aussi complice et amoureux!

Que de belles routes...
Première nuitée au Chili dans un camping pas très jolie. Les Chiliens sont moins portés sur le camping que ne le sont leurs voisins Argentins. Ça parait dans la qualité des installations...mais la deuxième nuitée, nous trouvons un site dans «un futur camping». Nous sommes les premiers campeurs à Puente San Miguel. La famille Rodriguez nous reçoit avec la joie du commerçant qui accueille ses premiers clients. C’est là un avant goût de ce que sera la suite de notre parcours chez les Chiliens. Partout, nous sommes reçus les bras ouverts par des gens généreux de leur temps, de leur amour des autres, du plaisir de connaître et de discuter. Nous flânerons trois jours dans ce camping où règne un agréable climat semi désertique. Les plantations d’arbres fruitiers et de vignes s’étendent à perte de vue. Nous prenons des marches au coeur de paysages vallonnés où les cactus nous indiquent quel sentier suivre (qui s’y perd, s’y pique). Les parfums aux volutes de sauge et de thym font penser à la méditerranée. Trois jours à nous faire à ce nouvel environnement, à bien nous reposer dans le hamac sous le noisetier qui laisse choir quelques noix de Grenoble que l‘on grignote comme si nous étions des écureuils. Et puis, on a soudain hâte de revoir la mer. Le Pacifique est à peine à 80 km, un jour de vélo. Encore un adieu, une larme... et on fait cap vers l’ouest.

Au cimetière de Valparaiso, la tombe des ancêtres de Katja 
Concert privé inoubliable !
Nous avons rendez-vous avec le temps. Katja a fait enquête: elle savait que son arrière grand-mère (du côté de son père) est née et décédée après avoir accouché sa dernière fille à Valparaiso, Chile, à la fin du 19è siècle. Une cousine l’a mis sur la piste de la possibilité d’une parenté éloignée vivant à Santiago. Nous tentons de communiquer avec les coordonnées qu’on nous a donné. Une lettre expédiée depuis l’Argentine et puis un courriel n’ont cependant pas donné suite. Et puis vlan, nous recevons une réponse de Gustavo. L’homme nous apprend qu’il y a effectivement un lien de parenté et accepte de nous rencontrer à Valparaiso. Il est né à Valparaiso mais a vécu toute sa vie à Santiago. Il est un avocat connu et reconnu. À 85 ans, il ne pratique plus, mais garde l’œil ouvert sur l’actualité internationale. C’est un érudit. Malgré l’âge et une santé défaillante, il garde une mémoire précise et sans failles. Une première rencontre émouvante a lieu dans un café de Valparaiso. Gustavo, accompagné d’une de ses filles ,Catalina et de son épouse Detcha, font le voyage depuis Santiago pour nous rencontrer. Nous passerons la journée à discuter des liens de parenté et à visiter les environs. Valparaiso est une ville portuaire qui fait penser à San Francisco. Tout en collines, avec des rues étroites et des maisons multicolores, la ville abrite beaucoup d’artistes. Comme l’air du large, on peut sentir à plein poumon l’effluve artistique. Avant l’arrivée des Serrano, nous avons fait nos recherches et avons retrouvé la sépulture de la famille Choupay. Gustavo est impressionné. Nous visitons ensemble une magnifique petite église anglicane dont la toiture intérieur fait penser aux membrures d’un bateau renversé. Un technicien, chargé de faire les ajustements sur l’orgue, nous a offert un concert émouvant. L’homme n’avait pas l’air d’un artiste, mais Gustavo l’a tout de même approché pour lui demander s’il pouvait nous faire quelques notes de Bach. Et c’est avec joie que nous avons eu droit à plusieurs pièces musicales qui jaillirent d’un orgue centenaire aux tubulures gigantesques dans cette enceinte aux résonnances parfaites. Nous fûmes tous très émus par ce concert privé impromptu.

Accueil sans pareil chez les Donosos
Après une semaine à bourlinguer le long du Pacifique, nous entrons dans les terres pour nous rendre chez les Donoso. Encore ici, grand accueil, on se sent chez soit. On fait le pain, on chauffe le poêle au charbon, on laboure le jardin, on fait la cuisine en famille et partageons des discussions sur nos pays respectifs. Depuis la maison familiale des Donoso, nous nous rendons à la ferme de la sœur cadette, Pradelia. Avec son mari, Nestor, ils ont mis sur pied un élevage de chèvres. Avec une cinquantaine de têtes, la vente du fromage représente leur revenu de base. On passera trois jours à la ferme. On aide un peu...mais il n’y a pas beaucoup à faire si non que la traite du matin et du soir. Et puis les bêtes sont mis en liberté pour aller paître dans la montagne. Mais la nuit, toutes doivent rentrer si non, les coyotes ou les quelques rares panthères risquent de faire des ravages dans le troupeau.

Tico, artisan du cuir
Vignobles vallée d'Elqui
On fera un peu de fromage...mmmmm!
Nous regagnons ensuite la côte. Katja tient mordicus à visiter un des nombreux observatoires. Le ciel sec et clair chilien est réputé mondialement pour sa limpidité. Le problème est que l’observatoire le plus proche se trouve à 170 km de notre position. Il nous reste moins de deux semaines avant de prendre l’avion et nous nous voulons passer quelques jours à Santiago avant le retour. On décide donc de laisser nos vélos dans un hôtel et de prendre le bus. En fait, on a tenté de faire du pouce...mais cela n’a pas fonctionné. Nous nous sommes résignés à prendre le bus pour nous rendre dans la vallée d’Elqui. On devait y passer une ou deux nuits, puis revenir. Mais comme de raison, arrivé à destination, le ciel s’est couvert. Il a fallu attendre trois jours avant que le ciel se dégage. Trois jours de nuages et de pluie, c’est presque un miracle dans cette région. Une éventualité qui se produit une fois par cinquante ans. Mais bon, on a attendu. Logé dans une auberge fort sympathique, nous avons profité du temps pour visiter les environs. La vallée d’Elqui est un microclimat où on y cultive la vigne de façon intensive. Ici, c’est le raisin de table destiné à l’exportation qui est la spécialité. On fait aussi le Pisco, alcool national du Chili. Puis on ira à l’observatoire. Un jeune astronome français nous fait faire la visite. L’observatoire Del Panque est spécifiquement conçu pour la vulgarisation de l’astronomie. Il est situé juste à côté d’observatoires scientifiques réputés. Nous connaissons maintenant le ciel du sud avec ses constellations, son trou noir, les secrets de la voie lactée, le scorpion, les nébuleuses de Magellan. En tous cas, après cet exposé et quelques coups d’œil dans le télescope, nous connaissons mieux la coupole de l’hémisphère sud que notre ciel nocturne du nord.

Repas au café Le Filou de Montpelier avec les Serranos
Retour sur Santiago et dernière semaine du voyage se résume en un mot: la famille Serrano. Catalina, fille de Gustavo et Detcha nous héberge. Gustavo organise une grande réunion de famille. Un de ses cousins viendra même de la Caroline du nord aux USA pour y participer. Les Serranos occupent une étage complète dans un édifice tout près du centre ville de Santiago. Les six enfants n’étant plus à la maison, ils ont vendu leur grande maison pour retraiter dans cet immeuble. Il ne reste plus qu’un seul domestique,
Fini les balades en vélo...hop, dans la boîte et dans l'avion!
c’est ce qu’on appelle la décroissance. Mais lorsque nous irons à la maison de campagne Del Monte, nous aurons droit à deux domestiques. Tout ça pour dire que la fin de notre voyage s’est passé sous le signe de la générosité et du souvenir d’un accueil des plus chaleureux. Heureux d’avoir retrouvé les traces chiliennes de la famille de Katja, nous revenons au Canada le cœur rempli d’émotions et de belles images...et d’une nouvelle famille élargie. Pas seulement la famille chilienne légitime, mais tous ces gens qui nous ont spontanément adoptés tout au long du chemin que nous avons parcouru. Je souhaite conserver des liens avec nos amis et connaissances latinos. J’aimerais bien faire un «business» qui garderait ces liens vivants. Il faut que j’étudie l’affaire. Katja va m’appuyer, j’en suis certain!
Arrivée à Canmore
Adios et merci à tous nos amis et connaissances, à ceux et celles qui à travers la lecture de ce blog ont suivi chaque étapes de notre périple. Continuez de nous écrire...on aime vous lire !



ENGLISH NOW
Septembre 21 - octobre 24,  2011
460 km cycling in Chile -  total trip: nearly 11 000 km
Pics
https://picasaweb.google.com/110252198067008403189/SelectionChile?authkey=Gv1sRgCIrVpebKrei0Xw


Celebrating our arrival on the Pacific coast
So here we are...at the end of our trip on 2 wheels. We’ve gotten into Chile the big way, going through Paso international Los Libertadores, a mountain pass in the Andes between Argentina and Chile entering a tunnel at around 3500m through the mountains. On the Chilean side, the road descends down a long series of switchbacks to make the descent. Just after the border, where they took all our nuts and dried fruits, we could see the ski hill of Los Portillos with its lifts going pass our heads as we descended at 50km/h.The sceneries are spectacular. They are offering spring skiing but we’re happy on our bikes!
We are going to spend a few days around Los Andes. We find a camping spot over Miguel Angel and his wife and we decide to hang out with them. We are surrounded by vineyards from San Esteban Wine Estates and walnuts trees at arm reach. We meet some of their friends and share some meals. It’s very relaxing.
First encounter with my Chilian family
Back on the bike to reach Valparaiso and the Pacific in 2 days. We just arrived on the malecon when we run into Igor, a cyclist from eastern Europe who decides to join us to Viña del Mar and take pictures for us as our camera is out of order. It’s fun to be by the sea again, to watch the waves and the horizon. We’re going to meet with Eduardo at 4pm near the ice cream parlour. It’s one of the few times where we’ve used couchsurfing and got a positive answer! We’ll end up spending a week with the Donoso’s and their family of 2 adults sons and a grand child of 6 months old. We got along so well that they would like us to meet his parents as we’ve decided to cycle north and they even lend us a camera to be able to continue to shoot! Adorable people, loving to share and to help!!

Before we left, we met with my long lost family on my father’s side, the Serrano’s. I knew my great grand-mother and my grand-mother were born in Valparaiso. My great grand-mother even died there after giving birth of her 4th daughter. My great grand-father who was German, took his daughters to Europe where my grand-mother married a Dane. The youngest stayed in Chile and I remember my grand-mother receiving letters from SA in Spanish, talking to
Beautiful Decha...Gustavo's wife
me about her sister who stayed…I do remember that at one point they moved to Brazil. So I didn’t expect having family in Chile but my cousin in Denmark mentioned to me that she found a letter among her father’s papers with an address in Santiago de Chile so I sent a message asking if we were related!! Somehow, I got this person’s email with the help of my sister and even his phone number…so we waited and waited and one day I got a positive answer.
Gustavo Serrano’s grand-mother and my great grand-mother were sisters!!! So he was a cousin of my father! It was so exciting and we were going to meet…we decided to spend the day together in Valparaiso, we met by the statue, Gustavo came with his wife Decha and his daughter Catalina.
Catalina and I at the beach
 It was very moving, I didn’t realize that Gustavo was 82y old and has had difficulties with his mobility due to a spine surgery who went wrong a few years ago…but Gustavo doesn’t seem to live differently and has a joie de vivre that comes naturally. He was a well known financial lawyer, speaks English even today and is well read on international issues.
They took us to the Serrano’s  neighbourhood in Cerro Alegre, went to the local Anglican church where lives a beautiful organ. We got to hear an impromptu concert by the tuner who was happy to play Bach and to explain to us the intricacy of the organ….amazing moment. We went for lunch at «Le filou de Montpellier», a French restaurant serving fish and seafood…a walk on the beach with Catalina while her parents took a nap in the car…a last reunion at a fancy coffee shop by the sea and we gave our good-byes.
Wild camping, easy to find in Chile.

2 days later, we’re on our way north along the seashore where we were enjoying the views of the waves. We knew the Chileans were friendly but we didn’t expect to get invited so easily. In Horcòn, the local leather artist gave us the key to his house and spent the evening with us drinking wine and the next day, we got an invitation for a gourmet diner (2 sorts of fish) and a room from Jahim, the taxi man who had spent 30y in Switzerland!
Bread making with Mamacita Donoso.
We are heading for Artificio to spend a few days with the parents of Eduardo Donoso…we can’t wait to get there!!! As soon as we enter their house, we are part of the family and in no time we’re helping them with diners, kneading the bread and turning the soil on a piece of their garden. Next, we meet with their daughter, Pradelia and her husband, Nestor who lives 50km further north on a goat farm! They insist that we climb in their truck with our bikes, as it’s night time we don’t argue and we’re off. We were offered a drink and an invitation to join them to a rodeo dance at the next village. It’s 11pm!! The dance is under a tent with a live country band Chilean style. People are drinking hard liquor and beer, there’s chicken wings or empanadas to eat. We danced until the wee hours of the morning, had a few hours of sleep to get up at 9am to milk the goats!!!! The farm sits in a long valley with a few far away neighbours, the setting is spectacular. I could very easily settle for this life style: a few goats, making cheese, a few horses to wonder the mountains to check on the herd. Why wasn’t I born in Chile?
Goat farm in Martines en Pangalillo.
We’re riding the coast until we hit Los Villos. We’ve decided to leave our bikes in Los Villos to go further north by bus (La Serena-Vicuña) to be able to visit an observatory in El Valley del Elqui. We were going to stay only a few days but due to bad weather, we stayed a week and fell in love with the place. The valley enjoys a micro climate nourished by the Andean spring water which is perfect to grow vines and table grapes. They have 349 days of perfect weather and we got there on the only bad week of the year!!! We were able to walk around to visit Capel pisco factory, a restaurant using solar panels to cook their food. The observatory experience of El Panque (1500m) was out of this world, literally as we were able to observe the milky way, other galaxies, nebulas, black holes, live and dead stars, the scorpion and Magellan clouds. We observed planets as well like Jupiter and its 4 moons, Neptune (all blue) and Uranus. In this century, major projects are going to emerge like living on Mars, ignite Jupiter to make the satellite liveable with atmosphere and light and to colonize Titan (Saturn satellite). The Chilean sky is very dry and clear without dust and light pollution. The biggest telescope of the country lives in the desert of Atacama. I was also able to observe the sun with a special sun telescope owned by a German fellow who treated me with an interesting talk on science and the reality of the world!

Santiago offers wonderful museums
We left Vicuña to return to Los Villos to spend a day by the sea. Santiago de Chile was our next destination for a week. We were greeted by Catalina who gave us her room and made sure we felt at home. It was fun to spend time with her 2 sons, Mike and Ian and her 2 puddles. We had lunch at Gustavo and Decha’s place and decided to walk around the downtown. We visited the museum of Bella Artes and had a tasty lunch at the market Vega for dirt cheap. We also had a peak at the fish market and the expensive restaurants. That evening, Gustavo and Decha were hosting a family reunion at their place with their 5 children (one was missing), grand children and some cousins. It was a bit overwhelming meeting all this people but very moving and fun as well. We met with José Serrano who lives in North Carolina and has an interest in the family tree. We also had a nice conversation with 2 sisters who’s parents are ambassadors of Chile in the Netherlands and who could speak very good French.
Serranos house in El Monte
Another day, we went to the center to a park with a mirador, visited the Bibliotheque National and the GAM galleries (South American artesania). We had a nice lunch outside and bought a dorado fish for diner, followed by an outing to a jazz club with Terecita (Catalina’s sister). Our last w/e was spent with Gustavo and Decha at their summer house in El Monte (where Decha’s family comes from) where we enjoyed good food, walks and relaxing moments in the yard. It was so nice to have a quiet time with Gustavo and Decha, to share our views on religion or on the world. Thank you so much to have open your heart and soul and to have received us so openly, we will never forget you and your family!

ADIOS Y MUCHAS GRACIAS A TODOS LOS AMIGOS DEL VIAJE DE MEXICO A CHILE...
FUE UN PLACER DE CONOCER A TODOS Y ESPERAMOS DE VER USTEDES EN CANADA!
BIENVENIDOS A NUESTRA CASA.

Katja & Yves
Canmore, November 26, 2011
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire